par Claude Brender, maire

La commune a acquis 5,5 ha comprenant 6 bâtiments dans la cité Koechlin, à plus d’un kilomètre à l’est de l’agglomération, près de la centrale nucléaire. Elle entend ainsi garder le contrôle de la mutation de cette zone immobilière.

La cité Koechlin est née avec la centrale hydraulique pour y loger les agents et les cadres EDF. Au fil des années et des restructurations liées à l’automatisation des centrales hydrauliques, 24 logements ont été affectés aux agents de la centrale nucléaire. Or, avec l’arrêt de la production électrique nucléaire et la baisse des effectifs, la cité Koechlin va se vider d’une bonne partie de ses habitants. Les 6 bâtiments concernés, détenus par une société immobilière privée qui souhaite s’en séparer, ont été aquis par la commune. Nous entendons ainsi éviter deux écueils : la transformation en cité fantôme ou au contraire, un développement de l’habitat loin de l’agglomération principale. Vu le potentiel foncier important du site, nous préférons l’intégrer à la réflexion globale de la mutation attendue de ce secteur. Il jouxte en effet les sites qui accueilleront les nouvelles activités économiques, censées compenser les emplois perdus suite à la fermeture de la centrale nucléaire. Il pourrait par exemple accueillir de nouvelles activités, plutôt tertiaires, liées à la recherche et au développement. Il s’agit donc d’une acquisition stratégique à long terme, un pari sur l’avenir. En attendant ce futur auquel nous croyons et travaillons au niveau intercommunal, les logements devenus vacants seront rafraîchis et mis en location par la commune. Ceci permettra de les garder en bon état et d’en amortir partiellement l’investissement. Nous avons confié ce complexe dossier d’achat à l’établissement public foncier d’Alsace (EPFA) auquel adhère depuis peu la communauté de communes Pays Rhin-Brisach. L’EPFA a négocié les conditions pour le compte de la commune et porte financièrement l’opération. Ce portage permet à la commune de ne pas mobiliser immédiatement le montant de 1,3 million d’euros sur son budget. Sa durée initiale est de cinq ans et peut être prolongée de cinq années supplémentaires, en cas de besoin, après accord de l’EPFA.