par Jean-Marc Meyer
Du 9 au 20 juin dernier, avec mon épouse Évelyne et malgré le contexte sanitaire, nous nous sommes élancés de Sainte-Eulalie-en-Born dans les Landes pour un périple en tandem de 1 336 km en 12 étapes (avec 11 326 m de dénivelé) jusqu’à Fessenheim.
Cela faisait quelques années que ce projet me trottait dans la tête, céder à l’envie d’évasion, traverser la France en diagonale, profiter des paysages, faire de belles rencontres. Difficile d’expliquer aux non-initiés ce que représente un périple en tandem : circuler à vitesse lente du fait de notre charge (190 kg), partager une passion en couple, sans oublier la préparation physique et matérielle, le choix des routes, la recherche d’hébergements et le transport du tandem.
Au deuxième jour, nous avons fait étape à Mirande, ville du Gers qui a accueilli les Fessenheimois au début de la seconde guerre mondiale. Une façon de rendre hommage aux Mirandais qui ont ouvert leurs portes à des réfugiés et aux Fessenheimois qui ont subi l’exode. Avec une certaine émotion nous sommes entrés dans la cité. J’ai tout de suite pensé à mes parents, grands-parents et arrières grands-parents. Je me suis remémoré cette période très bien décrite dans la monographie de notre village. Jean-Michel Loumagne, fidèle participant des échanges, nous a fait visiter Mirande et ses alentours. La journée s’est terminée par un diner avec les spécialités du Gers préparées par son épouse Christine. Ensuite, les étapes et les kilomètres ont défilé. Le beau temps et la chaleur nous ont accompagnés durant tout le parcours, hormis quelques gouttes le dernier jour. Le profil des étapes variait suivant les régions traversées, mais une chose est sûre : la France n’est pas vraiment plate !